Italie Toscane, Juin 2008 (4)
Vendredi 6 juin - Rubiera (Modena) > Ugine/Albertville - 496 km
Tout le monde debout à 7h. Nous remballons et rattachons tout sur les motos.
Pour l’instant le temps est plutôt clément.
Pas grand-chose à dire de cette journée… comme nous somme descendus assez bas, il nous faut maintenant tout remonter… donc autobeurk, autobeurk, autobeurk…
Rebeurk !
Nous quittons l’hôtel à Modena vers 10h pour aller sur Reggio prendre l’autoroute que nous quitterons à Aoste. Un arrêt loupé sur l’autoroute à une station… j’ai eu juste le temps de voir le blouson bordeaux de Brigitte à la station… pas possible de m’arrêter… pourtant j’aurais bien fait une petite pause café-toilettes moi aussi… mais bon !!!
Comme personne ne m’attendait à l’entrée de l’aire de repos, j’ai pensé qu’ils poussaient jusque Aoste qui n’était plus très loin. Je m’arrête donc sur un parking désert, sans troc, sans toilettes… rien…une dizaine de bornes après. Ils me rejoignent et nous partons aussitôt. Et dire que j’avais des scrupules à m’arrêter boire un café toute seule…
Prochain arrêt dans un petit resto avant Aoste où nous mangeons.
A signaler un excellent Tiramisu en dessert… une chance que nous sommes le dernier jour, si j’en avais goûté un comme ça le premier jour, j’en aurais mangé toute la semaine… sur !!!!
Nous reprenons ensemble la direction d’Aoste, mais il faut moins de 5 minutes pour que les Vmax me sèment. Aucune importance, nous nous retrouverons chez Hubert ce soir. Maintenant, je connais la route.
Je file donc en direction de la sortie de la Vallée d’Aoste, vers le Petit Saint Bernard (Picolo San Bernardino… joli non ?)
Je croise quelques belles cascades…bien fournies… !!! à croire qu’il a bien plu ici aussi !!
Le ciel est bouché sur le Petit Saint Bernard
Je me demande si cette vigne sera mure un jour…
Une autre cascade, que j’avais déjà photographié l’an dernier, mais à la descente du col, dans l’autre sens…
Le dernier village au pied du col du Petit Saint Bernard
Et j’attaque l’ascension… il pleut, il fait de plus en plus froid… il n’y a absolument personne sur la route. Plus je monte, plus j’ai l’impression d’être seule au monde…
Ça ne m’étonnerait pas qu’il y ait de la neige là haut !!!
J’arrive au sommet, gelée, je ne vois plus rien, mes lunettes sont pleines d’eau, ma visière est aussi mouillée à l’intérieur qu’à l’extérieur.. et je suis obligée de la laisser entrouverte à cause de la buée; inutile de s’arrêter pour l’essuyer il n’y a pas un abri, rien !!! Je n’aurais pas le temps de sortir mon kleenex qu’il sera déjà trempé…
Une petite photo quand même…
Un peu plus loin, les murs de neige étaient deux fois plus haut… mais je n’ai pas eu le courage de m’arrêter à nouveau, je ne suis pas sure que je serais repartie…
Franchement… j’en étais à regarder si je ne trouverais pas un petit bout de plat à côté d’une bergerie pour planter la tente et m’enfiler dans le duvet… dur dur !!!
Je passe le col et descend sur Bourg Saint Maurice, quand je vois une moto arriver derrière moi… Tiens, on dirait le bruit d’un Vmax ?? Mais oui, c’est Daniel… puis Claude et Brigitte, et enfin René-Louis…
Je ne comprends plus rien… ils ont du s’arrêter quelque part et je ne les ai pas vus… En fait, ils se sont plantés et sont allés jusque Courmayeur… Là, je reconnais... il faut le faire !!!!… les panneaux « Petit Saint Bernard » sont partout dans la vallée d’Aoste, pour les manquer il faut déjà le vouloir !!! Ben… au moins… ça m’aura fait rire !!! Moi qui avait des scrupules parce qu’en montant aussi lentement j’allais les faire attendre !!!
Ils filent devant, et je les retrouve à l’entrée de Bourg Saint Maurice où nous buvons un truc chaud…
Dernière ligne droite, nous filons chez Hubert. Plus que quelques kilomètres. Et je suis bien contente d’être rentrée en France… J’avais déjà un mauvais souvenir des conducteurs italiens suite à mon petit passage dans le pays l’an dernier, mais cette expérience ne fait que le confirmer.
Des retrouvailles toujours sympa, une bonne soirée au chaud, autour d’un repas mexicain…
Wouahou… ça fait du bien !!!!
Une bonne nuit là-dessus et demain, je rentre par le sentier des écoliers. Contrairement au reste de la bande qui remonte d’une seule traite, René-Louis sur Bordeaux, Claude, Brigitte et Daniel sur Nancy, moi je vais faire la route en deux jours et m’arrêter dans le jura.
Samedi 7 juin - Ugine/Albertville > Ferney Voltaire - 116 km
Nous avons tous passé une excellente nuit, certainement la meilleure depuis longtemps.
Un lever pas trop matinal, un bon petit déj, et René-Louis doit déjà nous quitter. Il rentre à Bordeaux, et a donc un paquet de kilomètres à faire aujourd’hui.
Quel courage… après cette semaine, je ne sais pas si j’aurais eu la force de refaire autant de bornes, et tout seul en plus…
Salut René-Louis, bonne route !!
Ensuite, c’est au tour de Claude, Brigitte et Daniel de partir sur nancy, cela fait moitié moins de kilomètres, mais beaucoup plus que moi qui vais m’arrêter dans le jura.
Salut les Vmax.. bonne route à vous aussi !!
Reste ma Seven et moi, qui nous apprêtons à partir. Le temps n’a pas l’air de vouloir se mettre au beau, mais on va faire avec…
C'est marrant, je dois avoir sensiblement la même photo, avec le CBF, l'an dernier à la même époque... Un nouveau relais motard aurait-il vu le jour dans ces jolies montagnes... ??
J’avais l’intention de passer par Thônes et les petites routes, mais à peine arrivée à Ugine que j’avais déjà froid… Je décide donc de tirer au plus court.
Un petit arrêt le long du lac d’Annecy pour quelques photos et un petit coup de fil à Marie-Aude pour la prévenir que je passerai les voir.
A Cruseilles je m’arrête manger un croque monsieur histoire d’avoir quelque chose de chaud dans l’estomac. Puis direction Saint Julien en Genevois, Bellegarde et Ferney.
En traversant le Rhône
J’arrive chez Marie et Jean-Luc en milieu d’après midi. Une bonne douche chaude, un bon thé, et les retrouvailles avec petit Paul, sont un régal.
Nous allons visiter la future maison, et passons ensuite une bonne petite soirée en famille, autour d’une fondue chinoise… les vacances se terminent en beauté.
Dimanche 8 juin - Ferney Voltaire > Nancy - 385 km
Wouhaou… quelle bonne nuit !!!
Incroyable ce qu’une bonne nuit de sommeil peut remettre les idées en place… Je prends un bon petit déj avec Marie et Jean-Luc et m’apprête déjà à partir. Je ne voudrais pas rentrer trop tard pour tout ranger à la maison, et surtout, nettoyer la moto avant de la rentrer… Elle est dans un état !!!
Je m’arrête juste en haut du Col de la Faucille pour admirer le paysage dans la vallée de Mijoux… je connais pas coeur, mais je ne m’en lasse pas !!!
La pluie m’accompagne jusqu’à Luxeuil. Les 150 derniers kilomètres sont presque agréables, sous le soleil et au sec. Je fais une petite pause sur un parking pour profiter du soleil et me réchauffer un peu.
J’arrive à la maison vers 16h30 et décharge la moto pour procéder à un bon nettoyage plus que nécessaire, avant de la rentrer pour un repos bien mérité…
Allez zou... on trie les photos et on se met au compte rendu...
en d'autres termes... on refait la balade !!! Chouette !!
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Bilan :
Mes photos ne sont pas géniales, la lumière n'y était pas, et je n'ai pas pris le temps de les prendre sous le meilleur angle.
Un grand Merci à Fred et son copain, qui m'ont prêté, l'un une selle pour la moto (la mienne est chez le sellier...) et l'autre des sacoches cavalières... V+
Mes coéquipiers quant à eux, ont passé beaucoup de temps à m'attendre. Ils ont beaucoup plus d'expérience que moi et ont du trouver le temps longs plus souvent qu'à leur tour !!!
Les pâtes et les pizzas italiennes sont décidément très bonnes. J’ai aussi beaucoup apprécié leurs cafés qui en plus, ne sont pas chers du tout. Mais leur comportement au volant m’empêchera encore d’y retourner avant un moment je pense !!!
Un petit regret : ne pas avoir pu prendre d’avantage le temps de visiter les petits villages de Toscane et leurs élégantes églises dont le clocher, que l'on voyait à des dizaines de kilomètres, invitait à la flanerie…
Le rythme de «roulage» n’était pas le mien. J’ai essayé de suivre au début, mais je me suis fait quelques frayeurs… et comme je ne fais pas de la moto pour me faire peur, j’ai fini par rouler un maximum à mon rythme, mais sans profiter des paysages comme j’aurais aimé le faire, car ça me gênait vraiment d’obliger le groupe à m’attendre sans arrêt…
Des paysages magnifiques, des routes surprenantes, parfois en bon état, parfois très très limite… J’ai encore en mémoire les paquets de gravillons dans les petits virages en montant vers Ferrières où nous avons rencontré Michel le Français !!!
9 jours de route, 2930 km, 700€ de budget tout compris, dont environ 250€ de carburant.
- FIN -